Ventes...

* Tanequil entra à pas feutrés dans l'armurerie. *

° Mmm, pas mal, pensa-t-il en appercevant quelques épées pendant au mur le plus proche. °

* Au fond de la pièce, le forgeron s'activait, donnant de grands coups de marteau sur un fer encore sans forme bien définie posé sur une enclume. Tout près, son apprentit s'occupait du feu en l'alimentant avec de petites buches de bois. *

* Tanequil s'en approcha discrètement, ne voulant pas le déranger dans son travail. *

* Le forgeron leva la tête, son intuition lui disant qu'il y avait quelqu'un qui l'observait. Il arrêta de frapper sur le futur glaive. *

HJ : tnut tnut. oh, il y a un mariage.

- Bonjour, dit-il de sa voix grave. Que puis-je pour vous ?

* Tanequil continua de regarder les armes autour de lui pendant un bon moment avant de se décider à reporter son regard sur l'homme qui l'avait interpellé. *

- Je viens vous vendre quelques articles de bien meilleure qualité que ceux que vous forgez, répondit-il d'un ton railleur.

HJ : suite demain, probablement.

* Le forgeron contint à grand peine sa fureur de voir ses oeuvres insultées de la sorte. Mais il savait que s'il mettait à la porte l'étranger, il râterait de merveilleuses affaires alors il s'en abstint. *

- Que voudriez-vous me vendre, demanda-t-il à Tanequil.

* Ce dernier trifouilla dans le grand sac de toile qu'il portait à l'épaule en rentrant et qu'il avait déposé par terre pour finir par en sortir une magnifique lorica. *

HJ : lorica : sorte d'armure.

* En voyant la beauté de cette armure, le regard du forgeron s'illumina d'une limière de convoitise. *

- Installons-nous, dit-il en montrant une petite table à l'écart de l'apprentit.

* Tanequil ne refusa pas cette offre et alla, en compagnie de son hôte, s'asseoir. *

* Le forgeron glissa un certain nombre de pièces sur la table que Tanequil compata avant de déclarer : "Elle fut forgée par les elfes" (ce qui, entre nous, n'est pas vrai du tout). *

* Le gros moustachu (le forgeron quoi !) donna quelques petits disques dorés (des pièces quoi !) de plus à l'autre homme (Tanequil quoi !) mais ce dernier argumenta : "C'est une pièce unique" (en réalité, elle fut fabriquée à la chaîne par des Gnômes). *

* Le forgeron, bête comme ses pieds, glissa encore quelques pièces à Tanequil qui lui dit : "Elle est en mythril véritable" (c'est là la plus grosse stupidité que j'aie jamais entendu dans ma vie !). *

HJ : mythril : métal (légendaire, mais souvent utilisé dans les jeux vidéos) très solide.

* Le gros bonhomme, qui n'était, apparemment, pas un professionnel en ce qui concerne les différentes matières, rajouta quelques pièces au tas disposé devant le possesseur de la lorica qui lui tint à peu près ce language (héhéhé, comme dans "le corbeau et le renard" !) : "Elle est d'une excellente qualité et en très bon état !" (en ce qui concerne la qualité, c'est pur mensonge, mais pour l'état, c'est assez vrai). *

* Le patapouf vida le reste de sa bourse sur la table et le glissa ver Tanequil. *

- Je ne puis vous offrir plus pour cette merveille, déclara le forgeron tandis que l'ancien mercenaire comptait ses pièces.

- Ce sera suffisant, bien que cette armure ne vaille beaucoup plus, répondit-il avant de reprendre son gros sac sur son épaule et de s'en aller (en disant "au revoir", mais je ne voyais pas l'utilité de le préciser).

* Le forgeron resta assis sur son tabouret observant attentivement son achat, la mine ébahie. *